Just wanna write | Cheong Saejin

Cheong Saejin

Je n'attends plus rien de la vie qu'une suite de papiers à barbouiller de noir. Il me semble que je traverse une solitude sans fin, pour aller je ne sais où, et c'est moi qui suis tout à la fois le désert, le voyageur et le chameau. Gustave Flaubert.

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― nom(s) ; Cheong
― prénom(s) ; Saejin
― surnom(s) ; Sae
― âge ; 16 ans
― année d'étude ; Deuxième
― origines ; Corée du Sud
― occupation/métier ; Lycéenne
― situation familiale ; texte.
― groupe ; B - Artistes
― clubs ; Littérature & Poésie, Peinture & Dessin, Surnaturel & Photographie

SA PERSONNALITÉ C'est le moment de décrire ton personnage dans les moindres détails afin de nous en faire découvrir les nombreuses facettes. Il n'y a pas de nombre de mots minimum ou maximum alors n'hésite pas à rédiger ta présentation de la façon dont tu te sens le plus à l'aise. Le but étant surtout de te rendre en jeu et de pouvoir participer à la vie du forum,
après tout.

SON PASSÉ J'inspire, j'expire. Doucement. Lentement. Toujours plus en douceur. Je sens comme un pique de douleur dans ma poitrine qui se soulève au rythme saccadé de ma respiration. Et d'un coup, tout s'arrête, ma respiration se bloque, je ne parviens plus à respirer. Je panique. Tout est fait de noir autour de moi. Tout est trop sombre, seule une lumière perce à travers la nuit. Une unique lumière, mouvante, laissant une trace dans son sillage, montant et descendant. Encore et encore, sans fin. Et son bruit pénible, capable de rendre fou. Parfois rapide, parfois lent. Pendant que moi je me débat avec le peu de forces que j'ai. J'essaie de sortir de ce mauvais cauchemar, mais je ne comprend pas. Pourquoi est-ce que j'ai l'impression d'avoir deux poids que je ne peux soulever sur mes jambes ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas le droit de m'échapper ?

Je finis par m'épuiser, et je tombais littéralement de fatigue, tous mes muscles se relâchèrent et le sommeil revint me prendre, cherchant probablement lui aussi à me sortir de cette merde. Puis je finis par me réveiller, vaguement secouée par une infirmière. Mes yeux s'entrouvrent. Je découvre une chambre d'hôpital. Qu'est-ce que je fais là ? Néanmoins, ma respiration est calme. Elle est douce et gracieuse dans ses gestes. Je suis tout de suite en confiance, incapable de paniquer encore. Elle me regarde et me demande :

"Comment ça va ?
-Ca va... sauf le poids sur mes jambes. Elles sont attachées ? Je les sens plus."

Elle me regarde avec une moue triste. Puis elle s'en va sans me répondre. Elle referme la porte, silencieusement, et je jette mon regard dans le vide. Vers ailleurs, quelque chose de meilleur. On ne tarda pas à frapper à la porte. Un médecin entra - je le devinais à sa longue blouse blanche un peu clichée. Il prit une grande inspiration quand il prit place sur la chaise à côté de mon lit. Son air grave me refroidit un peu et je compris déjà ce qu'il allait dire.

"Mademoiselle, il baissa la tête vers son calepin et reprit une seconde plus tard, Mademoiselle Cheong. Vous avez perdu l'usage de vos deux jambes dans l'accident. Je suis profondément désolé, nous ne pouvons rien faire."

Je me met à rire. Je ne comprend pas ce qu'il dit. Accident ? Plus de jambes ? On peut m'expliquer ce que ça veut dire ? Il me laissa quelques minutes pour me calmer. Toujours aussi sérieux. Il me dit simplement que des médecins pourraient m'aider et il se leva. Je l'arrêtais en le tirant par la manche de sa blouse. La detresse se lisait en moi :

"Docteur... je n'ai jamais eu d'accident. Je... j'étais chez moi, puis je me suis réveillée ici"

Il s'arrêta, se retourna et m'observa. Cela me parut durer des dizaines de minutes. Encore et encore il me regardait. Il semblait voir tout ce qu'il y avait au plus profond de moi. Et moi je me sentais tellement mal. Je ne savais pas ce que je devais faire. Alors j'étais bloquée dans la même position. Alors il finit par se débloquer et sortir de la pièce en disant un vague "Je reviens".

Quelques minutes plus tard c'est une femme qui entre. Elle se pose sur la chaise et croise ses jambes. Elle semble fatiguée et un poil énervée mais se resaisit, adoptant un visage neutre, tellement neutre qu'on le dirait figé. Elle ne se présenta pas et m'ordonna de fermer les yeux. Elle me demande de me dérouler ma journée.

Je m'étais levée vers 6h30 pour déjeuner et me préparer. Je me souviens avoir passé un moment à me préparer. Un peu plus que d'habitude. Je sortais rarement sans une tenue et un maquillage correct, même du haut de mes 13 ans. Un maquillage léger, discret, mais il me faisait me sentir plus belle. C'était tellement superficiel, et je le savais, mais j'en avais besoin. Puis j'étais partie. Aussi simplement. Et après ça, les images de mes souvenirs devinrent progressivement plus noires et un mal de crane m'assaillit et me coupa le souffle. Je sentais les larmes perler au coin de mes yeux et je ne pouvais que me tenir la tête en me remuant, comme si ça pouvait y changer quelque chose.

La personne que je supposais être une psychologue me plaqua avec son bras contre mon lit et appela une infirmière avec la commande près du lit. Je crus l'entendre murmurer de monter la dose des antalgiques. Puis tout autour de moi devint noir, comme mon esprit. Et je m'endormis.

Les jours qui suivirent furent interminables. Je jonglais entre éveil et sommeil

★ ― hors jeu:

Fiche encore ma foi très mystérieuse, mais ça n'empêche pas de souhaiter la bienvenue héhé. ︎ Bienvenue par ici mademoiselle, bon courage pour ta fiche